Le droit à la réparation entre dans la législation européenne : zoom sur cette avancée écologique.

Le parlement européen a récemment voté une résolution demandant à la commission européenne de prendre une série de mesures favorisant la réparation des appareils technologiques. Le droit à la réparation: un mouvement en plein essor.

Le droit à la réparation

Le droit à la réparation est un mouvement à la fois poussé par des citoyens et leurs représentants politiques pour mettre un terme à l’obsolescence programmée qui fait malheureusement des ravages sur le pouvoir d’achat et la longévité des appareils électriques courants. Il n’a en effet échappé à personne que les téléphones intelligents ou smartphones, téléviseurs et écrans plats, tablettes tactiles et autres objets du numérique moderne n’ont cessé de baisser en termes de qualité et de durée de vie.

Le droit à la réparation est donc un mouvement initié pour réclamer un ensemble de mesures concrètes auprès des industriels, pour enfin mettre un terme à cette obsolescence programmée, ceci via l’amélioration, principalement, des conditions de réparations des appareils les plus fragiles et les plus courants dans les ménages.

Il est fortement poussé par des volontés individuelles et des regroupements de citoyens militants, mais aussi par des dépanneurs informatiques indépendants, tel que le très médiatique et prolifique Louis Rossmann. Faire appel à ce genre de dépanneur informatique vous permettra de donner une seconde vie à vos appareils réparables: ordinateurs, smartphones, etc.

Les mesures de l’Union européenne

L’Union européenne s’engage désormais à favoriser le droit à la réparation en entrant dans la législation européenne la pérennité du droit à la réparation. Elle a en effet voté une résolution le 25 novembre qui demande à la Commission de plancher sur un « droit à la réparation » pour favoriser l’allongement de la durée de vie des appareils destinés aux consommateurs. C’est donc désormais un réel objectif qui s’inscrit sur la durée, il visera notamment à appliquer:

L’augmentation des durées de garantie et l’étendue des dommages assurés par les divers fabricants de matériel numérique, mais aussi mécanique. Par exemple, l’UE propose actuellement de protéger les consommateurs via l’application légale d’une garantie de conformité de 24 mois, cette limite pourra être étendue au cas par cas selon les industries.
Les fabricants devront petit à petit s’engager à augmenter la disponibilité des pièces détachées et la facilité d’accès aux instructions de réparation.
L’écologie directe est à l’honneur aussi, les fabricants devront recycler plus intensément les déchets électroniques.

La disponibilité des mises à jour de correction de bogues et autres correctifs de sécurité devra être allongée sur toute la durée de vie raisonnable des appareils, plutôt que sur quelques années seulement comme c’est le cas actuellement, notamment sur les smartphones que l’on sait très peu suivi, pour pousser à un rachat régulier tous les 2 ans environ.
La standardisation des pièces détachées est également un but avancé par les délibérations du parlement européen, cela permettrait un accès facilité et des coûts réduits pour les pièces détachées.

Une obsolescence aussi logicielle

L’obsolescence programmée concerne aussi la partie logicielle de nos appareils électroniques. En effet, qui n’a jamais entendu parler des mauvaises mises à jour de fonctionnalités ou de sécurité d’Apple ou de tout autre constructeur de téléphones portables ou d’objets technologiques. À plusieurs reprises au cours des dernières années, des scandales impliquant les plus grands constructeurs pour des suspicions de sabotage délibéré des performances ou de la longévité des appareils, via l’arrêt parfois soudain de certaines options, ont ébranlé le secteur des nouvelles technologies.

Récemment, c’est Apple et son iPhone qui ont été accusés de déployer une mise à jour ralentissant les téléphones de la marque. Apple s’est défendu en argumentant que le but de l’opération était de protéger l’iPhone d’une décharge trop importante pouvant donner lieu à l’arrêt complet du fonctionnement de l’iPhone. Il s’est avéré vrai que cette protection était nécessaire, cependant le scandale s’est tout de même développé dans la mesure où il aurait été plus honnête de la part d’Apple de directement prévenir ses utilisateurs pour éviter toute confusion ou surprise désagréable quant à la longévité nouvelle des iPhone après cette fameuse mise à jour.

Par ailleurs, il suffit en réalité de changer de batterie pour se protéger complètement de tout problème et conserver à la fois les nouvelles fonctionnalités apportées par la mise à jour et les performances du téléphone. Apple ne propose malheureusement pas cette option pour un tarif abordable, là aussi allant à l’encontre direct des réclamations faites par les défenseurs du droit à la réparation.

Finalement, pour s’excuser Apple a proposé de remplacer à prix coûtant les batteries des iPhone concernés et à rendu optionnelle la baisse de performance des iPhone concernés.

Cet exemple démontre que l’obsolescence programmée que tente de combattre le mouvement du droit à la réparation est au moins aussi répandue que la vente de matériel pensé par avance pour ne pas durer longtemps d’un point de vue matériel.

Right to repair, c’est aussi un site

Vous pouvez suivre la totalité des avancées de ce mouvement écologique et de droits des citoyens sur le site du Right to repair: repair.eu. Sur ce site vous pourrez faire un don pour aider à financer les diverses campagnes de promotion pour porter à la connaissance du plus grand nombre de citoyens possible ce mouvement. Il est également possible de s’inscrire pour recevoir toutes les news et l’actualité entourant le droit à la réparation. La partie news vous gardera au courant des dernières revendications et idées d’améliorations du mouvement du Right to repair, en anglais uniquement cependant !

Louis Rosseman et le “Right to repair”.

Louis Rossmann s’est transformé en véritable porte-parole du mouvement outre atlantique, et à même lancé une page de soutien pour faire des dons et faire avancer les lois en vigueur, vous pouvez aller voir sa chaine Youtube et activer les sous-titres pour écouter sa présentation et la philosophie qui existe derrière le Right to repair.

Louis Rossmann propose sur la chaîne YouTube (en anglais), plusieurs vidéos montrant les abus des constructeurs et tout particulièrement Apple, pour laquelle il s’est fait une spécialité de réparer les iMac, MacBook, et autres appareils Apple. Il montre ainsi qu’il est possible de réparer très facilement des pannes parfois facturées des centaines d’euros dans un centre de réparation agréé. Ne pensez pas cependant que cela ne touche qu’Apple, Samsung pratique les mêmes abus ainsi que la totalité des marques courantes, mais avec moins de force. La marque à la pomme a par exemple régulièrement condamné et combattu par la propagande et des déclarations trompeuses toutes les volontés de développements de législations favorisant le recyclage des appareils électroniques pour leur donner une seconde vie.

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